On voit de tout sur les pontons : le meilleur comme le pire du matelotage. Ce montage de type “os de chien” ou “t-bone” et qui sert d’accroche textile de bas-étai fait définitivement partie de la seconde catégorie. Mais puisque la critique est stérile si elle n’est pas constructive, nous vous donnons quelques clés pour proposer une amélioration du système !
Notre expertise
Nous n’avons pas résisté à l’envie de partager avec vous cette perle du matelotage : une accroche textile qui sert de fixation d’étai largable. Une “boule” en plastique a été cousue sur un loop en Dyneema ® (polyéthylène haut module). La boule en plastique sert à maintenir le loop fermé quand celui-ci est en charge. L’idée de base était très bonne ! Mais pourquoi l’avoir sabordée en utilisant un vulgaire bout de plastique qui est visiblement bien usé et qui menace de casser à tout moment ? Ce montage a un autre défaut : la tresse passe directement à l’intérieur de la cosse. Or il faut se méfier des terminaisons de cosse qui sont souvent abrasives et qui abîment les fibres. Il est conseillé d’utiliser une manille en inox bien lisse en interface entre la cosse et le loop .
Notre conseil matelotage
Il eut été plus judicieux de monter undog bone(ou t-bone), un système résistant qui permet l’ouverture et la fermeture rapides et faciles d’une attache textile. Le dog bone ou “os de chien” fait référence à la forme de la pièce qui sert à fermer la boucle. Celle-ci ressemble en effet à un os de toutou (à sa mémère). Le dogbone ci-dessous (modèle Tylaska) existe en plusieurs tailles, en fonction du gabarit de votre chien… euh cordage ! L’os adapté à un cordage de 10 mm de diamètre supporte une charge maximale de 2 500 kg : là c’est du sérieux ! Les stries permettent un bon maintient dans l’épissure et, pour les esprits inquiets, des perforations sont prévues aux extrémités pour fixer une garcette de sécurité. Celles et ceux qui n’ont pas la fibre du matelotage peuvent opter pour des solutions prêtes à l’emploi, comme les manilles textiles pour fortes charges ou le softlink deWichard par exemple.
Pour être résistant, le nœud de la manille textile (sifflet de bosco) doit être équilibré et pré-étiré. Une manille forte charge ne s’improvise pas !
En observant ce vulgaire torchon scotché à un puissant lashing en Dyneema ®, on a de sérieuses raisons de s’interroger. Quel est le but de cette curieuse association ? Protéger le Dyneema ® du ragage ? On sollicite votre aide pour éclairer notre lanterne.
Couper un cordage sans outil ! Une paire de chaussures et un cordage : c’est tout ce qu’il faut pour couper un cordage si l’on a pas d’outil tranchant sous la main. Voyez plutôt en regardant cette drôle de vidéo !Quand on n’a plus de couteau, de cutter ni de ciseaux, tout n’est pas perdu…
“Porte-bonheur utilisé par les marins pour conjurer le mauvais sort. Les couilles de chat sont l’équivalent de la patte de lapin, cet animal n’ayant pas droit de séjour à bord à cause d’une vieille superstition…
La poulie textile IB 2.4 développée par Ino-Rope est nominée au DAME Award 2015, un concours qui, à l’occasion du METS d’Amsterdam (17 au 19 novembre), récompense la meilleur équipement de l’année. Trac, excitation et fierté se mêlent en attendant les résultats. On croise les doigts !
Vous avez aimé notre dossier « Quelle fibre pour quel usage » ? Ne manquez pas le dossier spécial « fibres » publié dans le dernier numéro de Voile Magazine (n°239). Ce dossier technique de 5 pages a été réalisé avec Julien Barnet, gréeur-mateloteur chez Ino-Rope.
Notre dernière trouvaille, une terminaison de cordage réalisée avec un noeud constrictor, n’est pas très académique. Mais c’est l’occasion de réviser la terminaison constrictor, une spécialité de notre gréeur-mateloteur Julien Barnet. Si l’auteur du noeud se reconnaît, qu’il ne soit vexé. L’intention était bonne car la terminaison constrictor est une excellente alternative à la traditionnelle…