GUIDE D’ACHAT AMARRES 4/4

Amarrage : guide des bonnes pratiques

S’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises situations, il y a clairement de bonnes et de mauvaises manières d’amarrer son bateau. Sans jouer les offusqués, le doigt sévère et l’œil accusateur, un rapide tour des pontons donne un aperçu de ce qui est à proscrire, éviter ou au contraire imiter en matière d’amarrage.

Amarres : ce ne sont pas des nouilles !

N’utilisez par exemple pas vos vieilles drisses ou écoutes (ou celles de vos copains voileux) en guise d’aussières. Ces bouts ne sont pas assez élastiques (encore moins quand ils sont usés) et risquent de faire souffrir vos taquets ! A propos des taquets, oubliez les nœuds de taquet en millefeuille (comment alors libérer l’amarre en urgence ?). Si c’est pour éviter de laisser traîner le dormant sur le catway, prenez votre courage à deux mains : une fois que votre bateau est correctement amarré, faites un nœud sur le taquet, la bitte ou l’anneau du port puis reprenez le mou et ajustez la tension à bord.

Matelotez vos amarres !

L’autre solution est d’avoir les deux extrémités de l’aussière sur le bateau, ce qui permet par ailleurs d’appareiller plus facilement. Cette solution peut par contre poser un problème de « surcharge » des taquets, d’autant plus si vous ne disposez pas d’un taquet central pour les gardes. L’idéal est de mateloter vos amarres : la boucle de l’œil épissé peut être passée autour du taquet ou à l’intérieur de ce dernier en tête d’alouette. Outre son côté pratique et esthétique (facilité d’amarrage, désencombrement des taquets), l’œil épissé offre une meilleure résistance qu’un nœud (les nœuds entraînent une perte de charge).

Matelotez vos amarres

Un winch n’est pas un taquet !

Sans taquet central (les « petites » unités en sont rarement pas équipées), on est tenté de frapper les gardes sur les winches ou les cadènes de haubans. Ce n’est pas la panacée mais on n’a parfois pas d’autres choix. Dans le premier cas, protégez au moins la poupée du winch avec une housse. Dans le second, assurez-vous que la garde ne puisse pas remonter au niveau des cages des ridoirs. Pour limiter les à-coups, les amortisseurs d’amarres ne sont pas superflus. Enfin, vérifiez régulièrement les différents point de ragage et soyez d’autant plus vigilants si votre bateau est amarré dans un port chahuté et qu’il reste à flot l’hiver !

Si votre bateau reste longtemps à flot, nous vous conseillons d’équiper vos aussières d’amortisseurs. Ce modèle innovant, très résistant (en caoutchouc naturel) et de conception française, fonctionne en compression pour améliorer l’amortissement et supprimer le risque de rupture de la pièce.

Si votre bateau reste longtemps à flot, nous vous conseillons d’équiper vos aussières d’amortisseurs. Ce modèle innovant, très résistant (en caoutchouc naturel) et de conception française, fonctionne en compression pour améliorer l’amortissement et supprimer le risque de rupture de la pièce.

Bonnes pratiques

Pour un appareillage facile, l’aussière passe autour de la « jambe » du taquet et revient à bord.

Pour un appareillage facile, l’aussière passe autour de la « jambe » du taquet et revient à bord.

Un tour-mort et deux demi-clés et un dormant ni trop long ni trop court : propre et sûr !

Un tour-mort et deux demi-clés et un dormant ni trop long ni trop court : propre et sûr !

Du tuyau d’arrosage en guise de protection d’amarres : ça fonctionne à condition que les tronçons ne puissent pas glisser.

Du tuyau d’arrosage en guise de protection d’amarres : ça fonctionne à condition que les tronçons ne puissent pas glisser.

La boucle entoure le taquet, passe dans celui du ponton et est frappée avec un noeud de taquet. Le martyr protège la coque.

La boucle entoure le taquet, passe dans celui du ponton et est frappée avec un nœud de taquet.
Le martyr protège la coque.

Mauvaises pratiques

Pour pouvoir libérer rapidement l’amarre, ne multipliez pas les croisements du noeud de taquet.

Pour pouvoir libérer rapidement l’amarre, ne multipliez pas les croisements du nœud de taquet.

Sans taquet central, on est tenté de s’amarrer au winch. On déconseille fortement… mais on apprécie le bob !

Frapper les amarres sur les cadènes de haubans n’est pas idéal : assurez-vous au moins qu’elles ne remontent pas au niveau des ridoirs.

Frapper les amarres sur les cadènes de haubans n’est pas idéal : assurez-vous au moins qu’elles ne remontent pas au niveau des ridoirs.

Quand il n’y a pas de chaumard, on peut être tenté d’utiliser le balcon : le meilleur moyen qu’il cède en mer sous votre poids.

Quand il n’y a pas de chaumard, on peut être tenté d’utiliser le balcon : le meilleur moyen qu’il cède en mer sous votre poids.

N’utilisez pas vos vieilles drisses en guide d’aussières : elles ne sont pas assez élastiques !

N’utilisez pas vos vieilles drisses en guide d’aussières : elles ne sont pas assez élastiques !

Les aussières sont trop fines, le taquet est encombré, c’est le bazar et l’arête du pont n’est pas protégée…

Les aussières sont trop fines, le taquet est encombré, c’est le bazar et l’arête du pont n’est pas protégée…

Amarre effilochée : matelotez aussi l’extrémité… et ne la laissez pas traîner sur le catway !

Amarre effilochée : matelotez aussi l’extrémité… et ne la laissez pas traîner sur le catway !

Les angles fermés, le ragage, les UV et le sel sont les pires ennemis des amarres.

Les angles fermés, le ragage, les UV et le sel sont les pires ennemis des amarres.

Amarrez-vous à des points d’ancrage prévus à cet effet : on dirait d’ailleurs qu’un tube a déjà cédé.

Amarrez-vous à des points d’ancrage prévus à cet effet : on dirait d’ailleurs qu’un tube a déjà cédé.

Les noeuds sont à moitié faits, la boucle n’est pas loin de sauter et l’épissure n’en est pas une !

Les nœuds sont à moitié faits, la boucle n’est pas loin de sauter et l’épissure n’en est pas une !

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